L’apport personnel constitue le sésame donnant accès à un prêt quand on souhaite acquérir un bien immobilier. Cependant, si vous n’avez pas la possibilité de fournir cette contribution personnelle, sachez que tout n’est pas perdu pour autant. Il vous suffit de présenter un dossier de demande de crédit impeccable et avoir ainsi toutes vos chances.
Un prêt sans apport : possible ?
Bien qu’aucune loi ne l’impose concrètement, l’apport personnel constitue un atout indéniable dans l’obtention d’un prêt à sommes élevées à l’instar des crédits immobiliers. Pour un emprunteur, cette contribution financière démontre sa capacité à gérer ses dépenses de manière indépendante et autonome et justifie également sa capacité d’épargne. À savoir qu’une banque finance rarement à 100% un prêt immobilier. Elle réclame un apport de 10% sur le coût total de l’opération qui servira à payer les frais annexes à l’instar des frais de dossier, des droits de garantie, des droits de mutation ou encore des frais d’agence.
Obtenir un prêt sans cette contribution personnelle est difficile, mais pas impossible. Certes, dans les grandes agglomérations et en Ile-de-France, l’opération reste compliquée étant donné le dynamisme du marché et les prix élevés. Toutefois, sur les marchés moins tendus, les emprunteurs ont leurs chances à condition de montrer une bonne capacité de gestion de leur compte courant, d’avoir une certaine stabilité professionnelle et surtout, de présenter un dossier complet comprenant tous les documents justificatifs demandés. En outre, ils doivent justifier cette absence d’apport. Si l’emprunteur vient juste de décrocher un travail et n’a pas encore beaucoup de revenus, la banque peut se montrer consentante. En revanche, une personne de 45 à 50 ans qui n’a pas réussi à épargner jusqu’ici sera considérée comme un moins bon profil et éprouvera quelques difficultés à trouver un crédit sans avoir d’apport.
Solliciter les aides publiques
L’apport personnel est généralement issu d’une épargne de type assurance-vie, livret A, PERP ou compte courant. Mais pour ceux qui n’ont pas réussi à épargner, il existe des aides publiques qui peuvent faire office d’apport personnel. Parmi elles figurent le Prêt à Taux Zéro, le Prêt Epargne Logement, le Compte Épargne Logement, le Prêt conventionné, le Prêt d’accession sociale, le Prêt Action Logement ou encore les aides personnalisées au logement proposées par les collectivités ou par la CAF. Une autre alternative est de solliciter un éventuel coup de pouce familial. À savoir que des parents ou des grands-parents peuvent donner une somme de 31 865 euros toutes les quinzaines d’années, sans notaire ni frais quelconques.
La contrepartie d’un prêt sans apport
Si malgré toutes les tentatives, vous n’avez pas trouvé le moyen de constituer l’apport personnel, il va falloir demander un financement de 110% à votre banque. Mais cela ne se fera pas sans contrepartie. La banque peut accepter votre dossier, mais le taux de crédit appliqué sera forcément plus élevé, de l’ordre de + 0,10 à 0,20%. Ce surcoût coutera quelques milliers d’euros, mais c’est le prix à payer. Dans ces conditions, vous vous demandez sûrement s’il n’est pas préférable d’attendre, le temps de rassembler les fonds nécessaires à présenter en guise d’apport. C’est une solution envisageable, mais d’ici là, les taux des marchés risquent de grimper et en patientant encore pour épargner, vous prenez le risque d’avoir un prêt à taux élevé.
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